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09/02/2015

LORTIWA, « artiste réaliste abstrait essentialiste » par Caroline de KERGARIOU.

 

 Quand Lortiwa (qui ne s’appelle pas Lortiwa à l’époque) sort des Beaux-Arts en 1981, l’art est mort depuis longtemps, la dernière avant-garde est restée coincée quelque part du côté des années ­60, il n’y a plus un mouvement artistique mais une saine atomisation en multiples tendances, il serait donc parfaitement libre de choisir celle qui lui convient.

Hélas ! Lortiwa s’intéresse à la représentation, autrement dit un mode de traitement du réel relégué aux poubelles de l’histoire au même titre que l’ancien régime.

Un mode dont les artistes se sont libérés, affranchis et qu’ils ne pratiquent plus qu’avec distance, « décalage » comme il convient de dire pour montrer que l’on n’est pas dupe.

Que peut faire Lortiwa ? Va-t-il se résigner à choisir une autre tendance ?

Non. Il va se résigner tout court et tourner définitivement le dos à l’art.

Vingt-cinq ans plus tard ( il faut bien ça ) Lortiwa signera pourtant ses premiers tableaux.

 Des centaines de personnages vont naître peu à peu sous son pinceau.

Ces gens de tous les jours, de ceux que l’on croise dans la rue, dans les jardins, au milieu de la foule, Lortiwa les abstrait de leur environnement. Il les isole dans un carré sur un fond uni, d’une teinte volontairement non naturaliste. Seule leur ombre indique qu’ils participent du même monde que nous, cette Terre éclairée par une étoile nommée Soleil.

Ne demeure alors que l’essentiel : la présence humaine…

Isolée au cœur d’une case cette présence côtoie sans jamais les croiser d’autres présences, elles aussi dans leurs cases qui, si on pouvait toutes les réunir depuis la première œuvre réalisée par Lortiwa, formeraient un immense damier.

Quatre ans et des centaines d’œuvres plus tard Lortiwa s’attache à toujours compléter (elle est inépuisable !) la taxonomie du passant, du citadin saisi dans sa singularité au milieu de la foule.

 Caroline de Kergariou

Exposition galerie BY ChATEL

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